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Pic du Midi : Alpes Contrôles intervient sur le plus haut chantier des Pyrénées

Après son intervention sur le chantier de rénovation du Refuge du Goûter dans les Alpes, Alpes Contrôles apporte une nouvelle fois son expertise dans les Pyrénées sur le chantier du Pic du Midi niché à près de 2 900 m d’altitude. Construire en altitude comporte en effet des contraintes géologiques, météorologiques et d’approvisionnement auxquelles Alpes Contrôles a su répondre au travers de sa mission de contrôle technique de construction.

 

Un chantier emblématique des Pyrénées

Commandité par l’Université de Toulouse III – Paul Sabatier, pour l’exploitant de l’Observatoire de Midi Pyrénées, le chantier d’extension du Pic du Midi est actuellement le plus haut chantier des Pyrénées en cours culminant à 2 877m d’altitude.

L’objectif des travaux est d’accroitre la capacité d’accueil et d’hébergement pour les chercheurs lors de leurs travaux d’observations astronomiques. Il est prévu la création d’une plateforme d’observation sur le toit du bâtiment et l’accueil d’une trentaine de couchage pour les chercheurs.

Alpes Contrôles apporte son expertise en sur ce chantier en contrôle technique de construction avec des missions de solidité, sécurité aux personnes et accessibilité aux personnes handicapées.

Du fait des conditions climatiques très contraignantes sur le site, les travaux sont programmés sur deux périodes d’été entre juin 2021 et octobre 2022 et se poursuivront ensuite sans discontinuer jusque début 2023.

 

Construire en altitude : des solutions aux contraintes météorologiques, géologiques et d’approvisionnement

Un chantier sur un piton rocheux exposé aux éléments

Chantier du Pic du MidiCe sont ces mêmes conditions météorologiques extrêmes qui ont amené les équipes d’Alpes Contrôles a réalisé des calculs spécifiques pour contrer les phénomènes d’accumulation de neige et de vent sur les toitures. Situé sur un pignon rocheux exposé au vent et à la neige, ces calculs ont été réalisés en s’appuyant sur les données des précédents projets intervenus sur le site.

 

« Le Pic du Midi se situant à près de 2 900m d’altitude, nous avons réalisé des calculs selon le référentiel Eurocode fixé à 2000 m d’altitude en l’adaptant au contexte particulier du site. Les calculs se sont basés sur les précédents projets réalisés dernièrement au Pic du Midi. » explique Fanny Vigier, Responsable Locale en Contrôle Technique des Constructions.

 

Des contraintes géologiques

Du fait de l’installation sur le piton rocheux, plusieurs solutions ont été déployées pour s’adapter aux contraintes géologiques du site :

– Réalisation des fondations en micro-pieux en raison du terrain rocheux peu compact fortement altéré par les variations de gel et dégel ;

– Sécurisation d’un mur de talus de pierre sèches instable classé au patrimoine des Monuments historiques: mise en place de clous d’ancrage, de zones grillagées ou du béton projeté sur les pierres.

Travaux de confortement
Réalisation de la paroi clouée : association de clous d’ancrage et de béton projeté – barre métallique scellé dans la roche par un coulis de ciment (eau + béton) sur la paroi de 15m de long et 20m de haut

L’installation des bâtiments de maintenance contre la falaise a engendré une problématique géotechnique complémentaire.

« Lors des travaux de terrassement, nous avons découvert que la falaise était instable avec en particulier des dièdres rocheux dont un s’est détaché pendant les terrassements. Des travaux de confortement ont été entrepris avec la mise en place d’une paroi clouée pour tenir les blocs rocheux » explique Pierig Le Fol, Ingénieur Contrôle Technique des Constructions – Référent géotechnique.

Ces travaux de confortement ont permis de répondre à trois objectifs :

assurer la sécurité des personnes pendant le chantier,

éviter les chutes de bloc de pierre sur les bâtiments existant se situant en dessous,

contrer l’instabilité des bâtiments situés à l’amont.

 

Un approvisionnement par héliportage

Heliportage sur le chantier du Pic du midiL’ensemble des matériaux est acheminé par héliportage avec une fenêtre d’intervention limitée liée aux conditions du site.

 

« Nous sommes le plus proactif possible afin de tenir compte des problématiques de délai et d’approvisionnement. Cela nécessite parfois des adaptations et de donner des avis complémentaires afin de respecter le planning contraint par les conditions d’accès au site » explique Fanny Vigier.

 

 

 

 

 

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