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Hôpital et EHPAD de Belley: des spécificités propres pour assurer la sécurité des patients

Après deux ans de travaux et d’accompagnement par Alpes Contrôles sur le Contrôle Technique de Construction et malgré la crise sanitaire, le complexe d’hôpital et EHPAD de Belley (01) est aujourd’hui fonctionnel. Un projet complexe de par ses spécificités liées au milieu hospitalier et ses installations techniques visant à assurer la sécurité du public.

 

 

 

 

 

 

Une construction « deux en un »

 

Ce projet conséquent regroupe sur un même site deux bâtiments : un hôpital en R+3 et un EHPAD en R+2. Au total, 325 lits pour 24 300 m² de surface.

Cette opération permet une prise en charge complète du patient. En effet, l’hôpital rassemble un service d’urgence, une imagerie, des blocs opératoires, d’obstétriques et d’endoscopie, un plateau technique et d’hébergement SSR, un accueil de jour et un service de dialyse. L’EHPAD, lui, dispose d’hébergements classiques, de deux unités pour les patients désorientés. Les fonctions de logistique hôtelière et médicale ainsi que les productions énergétiques implantées sous l’hôpital sont mutualisées et reliées à l’EHPAD par une galerie.

 

 

 

Des spécificités propres au milieu hospitalier

 

Hôpital et EHPAD de Belley - crédit photo : Léon Grosse
Hôpital et EHPAD de Belley – crédit photo : Léon Grosse

« La difficulté de ce projet a résidé dans la bonne évaluation des besoins en alimentation électrique et la gestion de la sécurité incendie » nous précise Thierry Limousin, spécialiste électricité et exploitation sur cette opération.

En plus des contraintes liées à tout Établissement Recevant du Public (ERP), les établissements de santé ont la particularité de devoir assurer la continuité de leur activité. Et ce, même en cas de problème d’incendie ou de coupure d’électricité.

 

« Le raisonnement n’est pas, comme ce serait le cas pour d’autres établissements publics, d’évacuer les gens en cas de sinistre. Dans un hôpital, on transfère les patients sur une autre zone du même étage et on isole ces zones entre elles pour continuer la surveillance médicale » nous explique Francis Humbert, chargé d’affaires Contrôle Technique de Construction.

 

Ce dispositif nécessite inévitablement que chaque zone puisse fonctionner indépendamment des autres, que ce soit au niveau des fluides médicaux (oxygène, air médical, vide…) qu’au niveau de l’électricité. Cela permet également d’assurer une continuité des activités lors des maintenances.

Ainsi, dès la conception, une étude particulière a été menée sur la distribution des câbles et conduits du bâtiment, aussi bien pour monter d’un étage à l’autre que pour cheminer sur un même étage :

 

– Vérification des scenarii de coordination Système de Sécurité Incendie (SSI) proposés par le coordinateur SSI : SSI de catégorie A avec détection incendie dans tous les locaux.

– Étude stricte des schémas et notes de calcul électriques afin de s’assurer par exemple qu’un incident d’éclairage dans une salle de bloc opératoire ne coupe pas les appareils médicaux. Des onduleurs et des groupes électrogènes ont été mis en place pour garantir une alimentation électrique en permanence, les établissements n’étant liés qu’à une seule alimentation haute tension.

– Vérification des cheminements des réseaux de fluides médicaux, en respect des recommandations du type U.

– Vérification des principes de désenfumages mécaniques de circulation

– Vérification des réseaux de ventilation comprenant des Centrales de Traitement d’Air (CTA) de plus de 10 000 m3/h.

 

fluides médicaux - désenfumage

 

 

 

 

Des équipes mobilisées sur tous les fronts

 

Ce dossier a nécessité la mobilisation d’un commercial, d’un chargé d’affaire Contrôle Technique de Construction et de 4 spécialistes en géotechnique, structure, électricité et thermique sécurité – fluides médicaux.
« Le chantier avait une date butoir avec point de non–retour du fait du déménagement de tout le matériel et du personnel. En phase de réception, tout s’est donc un peu précipité sur les dernières semaines. Notre rôle reste de nous assurer que tous nos avis soient traités dans les temps pour que les commissions sécurités se fassent dans de bonnes conditions » témoigne Francis Humbert.
Au-delà du Contrôle Technique de Construction, une visite complète de l’installation électrique dans le cadre de la vérification initiale demandée par le code du travail a été effectuée (mission VIEL).
Enfin, parallèlement à cette construction, un repérage amiante avant travaux a été mené sur l’ancien bâtiment et, pendant les travaux, la base vie a fait l’objet d’une vérification en exploitation par nos équipes.
La crise sanitaire étant survenue juste avant la commission de sécurité de l’hôpital, cette dernière a été repoussée. Le suivi des réserves émises s’est donc fait à distance, avant de pouvoir de nouveau se rendre sur le terrain.
Compte-tenu de l’implication du personnel de l’hôpital pendant cette période, le Maître d’ouvrage a décidé de décaler son déménagement (initialement prévu en mai) à partir de la rentrée.

 

 

 

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