Le belvédère de Château Thébaud, œuvre architecturale lancée dans le vide, met en avant le vignoble nantais. Alpes Contrôles est intervenue en Contrôle Technique de Construction sur cet ouvrage d’art et de génie civil, dont l’inauguration est prévue le 2 octobre.
Ce belvédère, une œuvre architecturale pensée par l’architecte Emmanuel Ritz, fait partie des 12 étapes du « Voyage dans le vignoble » : un projet touristique dans le prolongement de l’opération « Voyage à Nantes », proposé pour découvrir la région autrement. Adossé à la falaise de Pont-Caffino qui s’élève à 45 mètres au-dessus de la Maine, ce « porte-vue » de 30 mètres dont plus de 20 mètres en porte-à-faux, permet une vue en contre-bas sur le tout le vignoble.
Afin de fiabiliser le projet initial, relativement complexe par rapport à l’environnement du site, Alpes Contrôles a accompagné l’architecte vers des solutions plus simples, plus économiques et moins risquées, tout en préservant le parti architectural.
« Pour cela, nous avons collaboré étroitement avec nos structuristes spécialisés. Le maître d’ouvrage et l’architecte (qui connaissait déjà les équipes), ont ainsi pu échanger facilement et régulièrement sur des points techniques particuliers » précise Yann Cavelan, Responsable d’Agence à Nantes en charge du projet.
Au niveau des fondations, l’ouvrage de génie civil travaillant très fortement en torsion du fait du vent latéral qui est déterminant, des massifs en H ont été réalisés.
Au niveau de la structure elle-même, l’ambition initiale pour la construction de cet ouvrage d’art était de complètement ancrer la flèche dans le rocher. Afin de maîtriser davantage les risques, la solution adoptée fut un contre-balancement permettant d’équilibrer une partie de la masse en console. Cela a permis de moins solliciter la falaise schisteuse, déjà consolidée par cloutage.
La conception a également permis de mieux dégager le hors-sol et ainsi préserver cette œuvre en acier Corten (matériau auto-patinable qui ne rouille pas et se bonifie avec le temps). En effet, les structures de ce type doivent être parfaitement drainées et sans rétention d’eau en pied ou au niveau des ancrages.
Les calculs des ingénieurs ont également intégrés des études en fréquence, ce type d’ouvrage d’art étant sensible aux résonnances.
« La structure inférieure en treillis à quatre membrures est parfaitement contreventée, y compris vis-à-vis de la torsion » nous précise Laurent Boch, spécialiste structure. « L’architecte a pu travailler les détails de la partie supérieure (platelage, garde-corps et brise-vent). L’ensemble est ainsi resté dans l’esprit des esquisses présentées initialement au concours ».
Cette collaboration étroite entre nos équipes pour répondre de manière réactive et la possibilité d’échanger en visioconférence avec nos structuristes spécialisés ont été apprécié par le maître d’ouvrage.